Le sommeil du géant — Cyrille André
Ce géant de roche endormi, est conçu à l’échelle du paysage et en résonance direct avec la légende local « Le bon géant qui aimait les fleurs ». Semblable à Atlas transformé en chaîne de montagne, ce géant est plongé dans un profond sommeil de pierre. Cette sculpture, conçue en s’inspirant des formes et de la texture des roches environnantes, est à la fois minérale et organique et s’intègre parfaitement au paysage naturel du massif du Sancy.
Le sommeil du géant est à la fois solide et ludique et offre, notamment aux enfants, la possibilité d’interagir avec lui. Ils peuvent grimper sur ce géant de pierre ou se blottir au creux de son ventre, créant ainsi une expérience immersive et poétique qui relie intimement les légendes du territoire, l’art, la nature et l’imaginaire.
Magic Bus, Le bonheur ne vaut que s’il est partagé — Ghyslain Bertholon
Magic Bus est un hommage à l’histoire vraie de Christopher McCandless rendue célèbre grâce au film « Into the Wild » de Sean Penn. Le concept de cette œuvre repose sur la relation que nous entretenons avec la nature qui nous entoure. De plus en plus « hors sol », la population humaine à majorité urbaine semble souvent déconnectée de ce qui constitue notre environnement naturel. Le rapport au reste du vivant devient abstrait pour nombre d’entre nous. Cette posture, souvent subie, nous conduit à minimiser, voire à ignorer, les signaux envoyés par une nature en détresse. Comment, dans ces conditions, défendre notre environnement naturel ?
« On protège ce qu’on aime, et on aime ce qu’on connaît » — Jacques Cousteau
Le projet Magic Bus propose de recréer, de manière allégorique, un lien entre les Humains et le reste de la nature en plaçant au cœur du sauvage une construction abandonnée pouvant servir de refuge aux promeneurs.
Cette épave, constituée à 100% de bois recyclé, se situe à la croisée des chemins : entre civilisation industrielle et habitat traditionnel. Elle vous accueille en son ventre pour recueillir vos émotions et votre poésie.
Branchée — Marianne Cardon et Aurélien Dupuis
Appât, clin d’œil clinquant et festif à tout ce qui brille et nous attire de la civilisation, Branchée est une œuvre multifacette.
Elle nous invite à nous arrêter et à prendre le temps de contempler la nature en posant sur elle un regard poétique et féerique. Cette branche, créature fantastique de lumière, suspendue dans les airs, projette ses milliers de petites taches virevoltantes et dansantes sur les arbres autour d’elle sous l’action des rayons du soleil et du souffle du vent.
Dans les bois, le familier laisse ainsi place au fabuleux, l’inanimé se met en mouvement et la magie opère en convoquant le merveilleux de nos contes et émotions d’enfance. Objet miroir par essence, l’oeuvre reflète autant qu’elle éclaire la nature autour d’elle, révélateur de toute sa beauté, et comme guidés par ses lumières amies, elle nous enjoint à nous aventurer plus loin dans les forêts enchantées de nos imaginaires.
Pavillon Kazan — Haomin Chang, alias Frogberry
Le pavillon Kazan 火⼭の茶屋 s’inspire du Massif du Sancy, où le volcan, symbole de destruction et de création, devient central. Il mêle l’esthétique et les principes de la Chaya japonaise à l’essence de ce territoire unique. La préparation du thé est une alchimie du feu et de l’eau, à l’image des volcans du Sancy, où les éléments fusionnent pour façonner la terre et l’espace.
Au Japon, archipel volcanique situé sur une ceinture sismique, la nature est vénérée pour sa puissance. En France, ces connexions sont moins évidentes. Ce projet met en lumière l’harmonie entre feu et eau, éléments sculptant la terre et les gestes du quotidien.
Face aux crises climatiques, nous devons apprécier et préserver notre planète. Le Japon, terre plus jeune que le Sancy, est marqué par des croyances animistes influençant son rapport à la nature. Inspiré par ces idées, l’artiste a conçu ce pavillon, à la fois maison de thé et observatoire. Ses formes évoquent la naissance de la terre, les sources nourricières, les collines sculptées par le temps et l’éclosion d’une nouvelle vie née du chaos.
Horizons Listeners — Gleb Dusavitskiy
« Horizons Listeners » est une installation artistique représentant deux créatures mythiques des montagnes qui se tiennent par la main et regardent vers l’horizon. Symbolisant l’unité, l’amour et l’exploration partagée, elles inspirent la réflexion sur les voyages personnels et collectifs.
Elles invitent les visiteurs à interagir, à marcher entre elles et à partager leur regard. Mêlant esthétique naturelle et moderne, les créatures telles des yétis forment un pont de connexion et d’affection, célébrant l’unité et les possibilités illimitées des horizons.
« Horizons Listeners » souhaite faire entrer la magie et les légendes dans le monde d’aujourd’hui.
Fracture — Hugo Livet
« Fracture » est une installation in situ qui prend la forme d’un tracé brisé, un éclat lumineux qui fend le paysage, évoquant une fissure tectonique ou un éclair figé dans la matière. Ce tracé est composé d’un ruban réfléchissant, fixé sur des poteaux en bois et tendu en zigzag irrégulier, épousant la topographie du site.
Visible dans son ensemble depuis la colline opposée, Fracture joue avec la perception et l’échelle du paysage. La forme arborescente du tracé, ambiguë et transversale, oscille entre évocation naturelle et intervention artificielle. La matière réfléchissante capte la lumière, apparaissant et disparaissant selon l’angle d’observation, renforçant l’effet d’illusion.
L’installation questionne deux niveaux de rupture : la fracture écologique, soulignant la difficulté à concevoir le monde comme un écosystème interconnecté, et la fracture perceptive, où le réel et l’artifice se confondent. À la fois discrète et spectaculaire, Fracture dialogue avec son environnement en y révélant des tensions sous-jacentes, tout en conservant une présence minimale et réversible.
Fleurs de lave — Alix Perrin
L’installation « Fleurs de lave » prend place sur la façade de la chapelle du Pic Saint-Pierre, au cœur des volcans d’Auvergne. Inspirée par la force tellurique de ce paysage, elle représente des fleurs emblématiques de la région façonnées à la main en plâtre et céramique. On peut citer par exemple la pensée des montagnes, la gentiane, l’épilobe ou encore la soldanelle, espèces qui prospèrent sur les sols volcaniques riches en basalte et en pouzzolane.
Disposées en une composition évoquant une coulée de lave, elles semblent émerger de la pierre et se répandre jusqu’au sol, fusionnant le minéral et le végétal.
Cette installation cherche à questionner la mémoire des lieux et la résilience du vivant. Les fleurs, à la fois fragiles et pérennes, incarnent le dialogue entre destruction et renaissance, entre l’éphémère et l’immuable.
Les dimensions de l’œuvre s’adaptent à l’architecture de la chapelle, enveloppant une partie de la façade et se prolongeant sur le sol. En jouant avec la lumière et la texture des matériaux, elle invite le spectateur à une contemplation où nature et histoire se rejoignent.
Escalier du ciel — Juan-Pablo « POPAY » de Ayguavives
« Escalier du ciel » est une invitation à l’élévation exprimée par un escalier en forme de corne qui prend appui sur le ciel et qui mène à lui. Pour les promeneurs qui s’aventurent sur le site, il fournit une invitation à s’élever pour profiter d’un point de vue féerique sur les sommets.
Meganeuridae — Tracey Shough et Adam Varley
Cette sculpture intitulée « MEGANEURIDAE », du nom d’une catégorie de libellule préhistorique géante, capture la majesté de ces insectes anciens. Composée de trois paires d’ailes gigantesques entre 2 et 3 mètres de hauteur, elle évoque la grâce et la puissance de ces créatures volantes.
Les ailes, sur une structure de métal, sont ornées avec soin de pierres volcaniques et de disques de verre récupéré coloré. Grâce à un crochet réalisé avec des fils naturels, elles créent une esthétique qui évoque l’effet délicat de dentelle des vraies ailes des libellules. Chaque détail est conçu pour capturer la lumière et créer des reflets dansants sur l’eau, formant un arc-en-ciel scintillant.
Le massif du Sancy est une zone particulièrement riche en espèces de libellules, avec une vingtaine d’espèces enregistrées. Chaque libellule, avec ses couleurs éclatantes et ses mouvements gracieux, raconte une histoire de résilience et d’harmonie dans l’écosystème. En capturant l’essence et la délicatesse de la libellule, cette sculpture vise non seulement à célébrer leur beauté mais aussi à éveiller les consciences sur la nécessité de protéger notre biodiversité et de préserver ces habitats naturels qui leur sont essentiels.
Mirage des Koractis — Matteo Tassan
« Mirage des Koractis » imagine un paysage désertique futuriste, inspiré par les bouleversements climatiques et la migration des plantes. Cette installation sculpturale explore l’adaptation des écosystèmes à travers des formes hybrides entre cactus et coraux, symbolisant la résilience du vivant face aux mutations environnementales.
L’œuvre se compose de trois sculptures en bois sculpté, évoquant des cactus aux troncs parsemés de branches. Le bois, minutieusement travaillé, imite les textures organiques des coraux, créant un dialogue entre les mondes terrestre et aquatique. Des fleurs en feutre viennent ponctuer ces structures, apportant une touche de douceur et de contraste.
Deux sculptures s’élèvent verticalement, élancées et imposantes, tandis que la troisième repose au sol, suggérant un mouvement naturel ou une transformation en cours. Réalisée en chêne et ornée de fleurs en feutre, cette installation offre une vision poétique et utopique de l’évolution des paysages et de la cohabitation des espèces dans un monde en mutation.