Voici les principales œuvres photographiées en 2017 lors du festival Horizon Sancy 2017
Distortion Unit — David Pergier
Distortion Unit est une œuvre imaginée comme une machine à visions. Reflétant le réel dans une distorsion, l’artiste questionne la coexistence de l’observateur avec son environnement. Agissant tel un kaléidoscope géant, les miroirs incurvés produisent un jeu de reflets tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la structure et génèrent une expérience de perception unique. En déplaçant le canon, l’observateur aspire le paysage dans une spirale. La fabrication de l’œuvre provient du recyclage d’une citerne agricole trop oxydée pour continuer à assurer sa fonction.
Wind Cathedral — Mark Nixon
L’architecture de The Wind Cathedral est principalement conçue dans le but de protéger l’habitant des forces de la nature. Le vent s’engouffre dans les manches à air et donne à l’espace intérieur un mouvement dramatique. Avec « la Cathédrale du Vent », l’artiste cherche à susciter l’admiration voire l’émerveillement du visiteur. À l’image de la vitesse et des directions aléatoires du vent, la structure évolue constamment et offre au visiteur une expérience immersive et multi sensorielle unique.
Été 67 — Nadège et Charles Papon
Été 67 propose un retour 50 ans en arrière dans l’histoire du lac, à l’époque où ses berges se transformaient en camping le temps de l’été. À cette époque, les propres grands-parents et arrière-grands-parents des artistes vivaient ici et y tenaient un café. C’est aussi un retour dans les années 60, à la douceur de vivre des Trente Glorieuses et des vacances en Simca 1000 ! L’œuvre offre une renaissance des tentes de l’été 1967 à la surface de l’eau comme un mirage. « Été 67 » a le goût des vacances. Colorée et ludique, elle évoque à certains le camping de leur jeunesse et montre à d’autres que le paysage du lac fût autrefois bien différent... Quant aux artistes, c’est un joli clin d’œil qu’ils adressent à leurs ancêtres.
Courte voie lacté — Marc Herblin
L’artiste prend part à la vie d’un territoire, à son quotidien, à son travail pour en révéler sa beauté. Courte voie lactée est une forme de poésie agricole. L’œuvre est indissociable du lieu où elle est produite par l’utilisation du lait de ferme à l’endroit même où les laitières viennent pâturer. Sous la forme d’un ruisseau de lait, elle dévale la pente du pré. Ce petit cours d’eau artificiel est composé de bacs d’acier assemblés et remplis de « pierres de lait », plaques transformées par l’artiste lui-même à partir du lait du cheptel d’un producteur de Baffaud. C’est une forme hybride, entre bacs industriels et matériau vivant, un objet ample à l’échelle du paysage produit dans la chaleur intime d’une glande animale.
La nature a-t-elle un prix — Jérémie Rigaudeau
Un arbre déraciné gisant sur le sol, étiqueté, calibré, emballé simplement dans un sac plastique... La Nature a-t-elle un prix ? propose de nous questionner sur les notions de marchandisation. Que considère-t-on aujourd’hui comme produits consommables ? Comment l’Homme exploite t-il la nature ? A-t-on franchi les limites de la production ? L’Homme a-t-il un droit illimité sur son environnement ? L’artiste dénonce un monde où la prise en compte écologique reste partielle voire absente. L’œuvre est présentée ici à échelle 1, de façon démesurée voire absurde, pour mieux en faire ressortir ces problématiques contemporaines. Une installation prenant tout son sens grâce au contexte et à l’espace dans lequel elle s’inscrit.
Klangfeld V — Florian Claar
Klangfeld V est composée de deux pièces sphériques positionnées l’une face à l’autre de manière à développer des propriétés acoustiques surprenantes. Ainsi, par un jeu d’amplification et de direction du son, les voix ou les bruits environnants se diffusent d’une sphère à l’autre et s’entendent de part et d’autre du lac, à plus de 60 mètres de distance. Les visiteurs sont invités à interagir avec l’œuvre pour communiquer ensemble ou simplement découvrir le paysage sonore environnant du parc.
Pink borders — Marco Barotti
Pink Borders, ou les « frontières roses », invite le public à remettre en question le sens et l’importance des frontières. Il magnifie la beauté d’un objet quotidien pour interroger notre manière de diviser et clôturer nos terres. Habituellement de couleur gris/beige, les clôtures se fondent dans le paysage. Ici, le spectateur est frappé par un contraste visuel fort avec une ligne magenta divisant le Puy de la Tâche en deux. Il faut ensuite s’approcher pour entendre les sons subtils des centaines de cloches silencieuses... Un parallèle aux histoires étouffées des vagues de migrants actuelles. À mesure que le son va et vient, la couleur s’estompe peu à peu...